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Voyage

TOP 15 : voyage culinaire en France

Et si on voyageait par les papilles ? Si on parcourait la France au gré des spécialités de nos régions ?

La gastronomie fait évidemment partie des raisons pour lesquelles nous voyageons. Et on a de la chance, en France, on ne manque pas de spécialités culinaires, réputées dans le monde entier (cocorico !)

Si vous êtes mordus de découvertes culinaires, que vous aimez autant cuisiner que savourer un bon repas, cet article est fait pour vous !

15 spécialités gastronomiques françaises à découvrir 

Salé ou sucré, notre TOP 15 vous emmène à la découverte des spécialités culinaires les plus gourmandes de France, juste pour le bonheur de votre palais. Prêts pour un tour de France des saveurs ? Go !

1 | Choucroute alsacienne

Conviviale et chaleureuse, la choucroute est un plat emblématique alsacien, mais détrompez-vous, elle n’est pas originaire de France. Elle puise ses origines dans un pays très lointain, la Chine. C’est lors de la construction de la muraille de Chine (IIIe siècle avant Jésus Christ) que ses bâtisseurs se nourrissaient de chou fermenté. Cette préparation était le fruit du hasard. Le mauvais temps obligeait les ouvriers à conserver les nourritures sous la neige. À l’abri, les choux fermentaient.

Selon de nombreux historiens, ce sont les envahisseurs mongols et tartares, partis à la conquête de l’Europe qui ont apporté la choucroute en France et plus particulièrement en Alsace. Au XVIe siècle, la préparation a été améliorée en ajoutant au chou, de généreuses pièces de charcuterie.

La choucroute se popularise dans la France entière avec l’annexion de l’Alsace par les Allemands. Aujourd’hui, le plat possède de multiples variantes. Cuisinée au saindoux ou avec de la graisse d’oie, mijotée au vin blanc ou à la bière, accompagnée d’une large palette de produits de charcuterie alsacienne… elle continue de satisfaire petits et grands gourmands.

2 | Fondue savoyarde 

Mets très apprécié par tous les amoureux du fromage, la fondue savoyarde n’est pas originaire de Savoie. Nous devons ce plat à nos voisins suisses et plus précisément au canton de Fribourg. Au début du XVIIIe siècle, les paysans réutilisaient les restes de fromage et de pain rassis de leurs précédents repas. Économique et très nourrissante la recette s’est très vite répandue au reste du pays et aux régions limitrophes.

La recette a été officialisée par un gastronome français en 1794. Elle était à base de gruyère, œuf et beurre. Le vin apparaît dans la recette qu’en 1911. Et c’est lors de l’exposition universelle de New York de 1940 que la Suisse fit goûter la fondue aux visiteurs. C’est ainsi que le monde entier la découvre.

Si vous souhaitez réaliser une fondue authentique, il faut donc suivre la recette fribourgeoise, exclusivement composée de vacherin avec du pain blanc ou des pommes de terre. La fondue savoyarde est, elle, composée de trois fromages qui ne sont pas tous savoyards : comté du Jura, emmental suisse et Beaufort.

3 | Truffade 

La truffade est un plat traditionnel auvergnat. Son nom vient des appellations de la pomme de terre en occitan auvergnat : trufa ou trufla. Tous les ingrédients de ce plat poussent dans les fermes auvergnates : pomme de terre, tomme fraîche, lards et ail. La truffade est une alternative à la célèbre tartiflette. Vous pouvez la retrouver dans toutes les auberges de montagne. Il n’y a rien de meilleur après une longue randonnée dans la neige ou après une bonne journée à ski.

4 | Aligot 

Spécialité traditionnelle de l’Aveyron, l’aligot est très connu pour sa mise en scène permettant d’aérer et assouplir cette purée si onctueuse. Originaire d’Aubrac, l’aligot est un mélange de tome fraîche, d’ail et de purée de pommes de terre. Cette purée doit être longuement travaillée pour obtenir une texture élastique si particulière. Le fromage utilisé, la tome fraîche, est un caillé pressé, issu du processus de fabrication des fromages de Laguiole, du Cantal ou du Salers.

Ce plat s’est répandu en dehors du Massif central à partir de 1880 au moment de l’exode rural des habitants de l’Aubrac et de l’Auvergne vers Paris.

L’aligot était autrefois un simple plat de subsistance familial. Aujourd’hui, il est devenu pour beaucoup un mets dit « de fête ». Néanmoins, il est encore très souvent proposé dans les restaurants et autres stands de marché tenus un peu partout en France par des vendeurs originaires de l’Aubrac. Il est assez fréquemment accompagné de saucisses ou de viandes grillées de cette région.

5 | Bœuf bourguignon 

Appelé autrefois « estouffade de bœuf », le bœuf bourguignon est une sorte de ragoût à base de bœuf et de vin. Ce plat est originaire de Bourgogne, célèbre pour ses vins et ses élevages bovins.

À l’époque, c’était un met très apprécié des paysans lors des fêtes. Ils aimaient le déguster avec du pain grillé frotté à l’ail. Par la suite, il est devenu un plat dominical par excellence. Chaque famille avait sa manière de le cuisiner et de l’accompagner (pommes de terre, pâtes, purée, riz…). On décida de l’appeler bœuf bourguignon pour mettre en avant les richesses de sa région à l’international.

La particularité de cette recette tient dans le temps de cuisson long. Les morceaux de bœuf sont cuits à la cocotte dans une sauce bourguignonne composée de vin rouge, d’une garniture aromatique faite d’oignons, d’ail, de lardons ainsi que d’un bouquet garni. Il faut de longues heures de cuisson à feu doux pour permettre aux aliments de s’imprégner du vin (lié avec un peu de farine) pour donner une sauce succulente et gourmande au plat.

6 | Kouign-amann 

Kouign Amann signifie « Gâteau au beurre » en breton. Cette spécialité régionale est originaire de Douarnenez dans le département du Finistère. La légende raconte qu’un boulanger y aurait pour la première fois réalisé un Kouign-Amann, par hasard, dans sa boulangerie, un jour de forte affluence, alors qu’il manquait de gâteaux à l'étal. Vers les années 1860, le beurre était produit en abondance au contraire de la farine qui venait à manquer. Le boulanger essaya de réaliser une pâte à pain qui évidemment était ratée. Il décida tout de même de la faire cuire afin de satisfaire ses clients impatients. Il donna alors naissance à un petit gâteau croustillant au bon goût de beurre et de caramel.

Chaque région apporte une touche personnelle à la recette. Par exemple sur l’île de Groix, on ajoute des œufs à la préparation. Tous les pâtissiers s’accordent à dire qu’il faut choisir un beurre de qualité pour réussir un bon Kouign-Amann. En 1930, le Kouign Amman a été réalisé avec des pommes. Mais la recette n’a pas eu le succès escompté. La forte demande touristique a rendu le gâteau nature plus sucré qu’il ne l’était au départ.

7 | Bouillabaisse

La bouillabaisse trouve son origine dans la Grèce antique au moment de la fondation de Marseille, au VIIe siècle avant J.-C. Ce plat ancestral désigne un bouillon dans lequel on ajoute les restes et les poissons invendus des pêcheurs. La bouillabaisse est un incontournable quand on visite Marseille et sa région. Préparée avec des poissons cuits dans l'eau ou le vin blanc, relevée d'ail, d'huile d'olive ou de safran, cette recette s'intègre pleinement à la découverte de la cité phocéenne. La préparation est la plupart du temps réalisée avec de la rascasse, de la vive, du saint-pierre ou du congre.

Le nom Bouillabaisse vient du provençal « bouiabaisso », qui signifie bouillir et abaisser. Aujourd’hui, elle est le plus souvent servie en deux plats : le poisson d’un côté, et le bouillon de l’autre ; le tout mélangé dans l’assiette selon les goûts du consommateur.

Une légende lie également ce plat à la mythologie romaine. Vénus en aurait proposé à Vulcain pour l'endormir, de manière à pouvoir séduire Mars en toute tranquillité.

8 | Quiche lorraine 

Recette très ancienne (16e siècle), la quiche lorraine était un plat populaire à partager. La tarte était fabriquée le jour où on confectionnait le pain. Les boulangers utilisaient les restes de pâtes à pain pour réaliser la tarte. La garniture appelée aussi migaine, était constituée des produits que l’on trouvait à la ferme : œufs et crème. La quiche lorraine a pris sa forme actuelle au 19e siècle, car auparavant la migaine ne contenait pas de lard, mais intégrait des morceaux de beurre parsemés avant d’être mis au four. Ce n’est que plus tard que la pâte à pain fut remplacée par de la pâte brisée.

Aujourd’hui, la quiche est l’un des plats français les plus connus au monde. Elle s’est propagée dans l’hexagone lors de l’exode des Lorrains en 1870 pendant la guerre entre la France et la Prusse. Ayant annexé l’Alsace et la Moselle, les Prussiens ont poussé les Lorrains à s’exiler vers Paris et d’autres grandes villes françaises emportant avec eux leurs traditions culinaires.

9 | Tripes à la mode de Caen 

Au Moyen Âge, Guillaume le Conquérant adorait ce plat accompagné d’un jus de pomme de Normandie. Selon plusieurs historiens, les tripes à la mode de Caen ont été créées par un moine de l’abbaye de Caen. Il cuisinait les tripes à l’aide d’un récipient en terre, la « tripière », dont le couvercle était fermé hermétiquement grâce à un cordon de pâte. C’est un Normand qui a rendu cette recette célèbre en installant un restaurant à Paris. Aujourd’hui, elle n’a rien perdu de sa saveur. Réputée grasse à tort, elle est surtout gélatineuse et fondante. Les amateurs continuent de la mitonner durant douze heures.

Les tripes à la mode de Caen sont composées de 4 estomacs d’un ruminant (panse, feuillet, bonnet et caillette) et d’un pied de bœuf. Ce plat dispose d’une confrérie pour déguster et promouvoir les plus belles recettes : le Grand Ordre de la Tripière d'or, qui existe depuis 1952.


10 | Cassoulet 

La recette a été conçue à la période médiévale, lors de la guerre de Cent Ans (1337-1453). Durant le siège de Castelnaudary par les Anglais, les habitants, menacés de famine, mirent en commun tout ce qu’ils avaient pour nourrir les soldats de la ville. Lard, porcs, fèves, saucisses, viandes furent mis à mijoter dans une grande jatte. Grâce à ce mets goûtu, les soldats ont battu les Anglais.

Considéré comme le plat du pauvre, le cassoulet permettait d’utiliser les restes. C’est en améliorant la recette que la cassole a vu le jour. Elle fut créée par un Italien vers 1377 à Issel, village proche de Castelnaudary.

Le véritable cassoulet est réalisé avec des haricots lingots, de l’ail, du sel et du poivre. Les viandes utilisées sont le jarret et l’épaule de porc et/ou saucisses, les confits, les couennes et le lard.

De nombreuses villes se sont approprié le cassoulet en le réalisant à leur manière. À Toulouse, on le cuisine avec des saucisses et du confit, à Carcassonne avec de la perdrix rouge et des morceaux d’agneau, à Albi on fait un mélange de toutes les recettes. À vous de choisir la recette qui vous fait la plus envie !

11 | Far breton 

Comme son nom l’indique, le Far breton nous vient tout droit de Bretagne. À son origine, ce dessert était bien différent du far que l’on connaît aujourd’hui. Il est né au XVIII siècle. Le dessert était une bouillie de blé servie avec de la viande. C’est d’ailleurs pour cela qu’on l’appelle « far ». En latin cela signifie « froment », « blé » ou encore « gruau ». La recette évolue au XIXe siècle, la farine de blé, le sucre et le lait deviennent les ingrédients principaux, puis les œufs et le beurre sont ajoutés par les familles les plus fortunées pour finalement devenir le dessert sucré que nous connaissons.

À l’époque, le far breton était dégusté seulement lors des repas de famille ou les fêtes religieuses. Les pruneaux arrivent tardivement dans la recette. Ces fruits étaient consommés par les marins lors de leurs voyages. Ils étaient utilisés pour leurs qualités nutritionnelles et leur facilité de conservation. C’est donc à cette époque qu’on les a incorporés à la recette. Mais le Far breton traditionnel se déguste sans fruit.

Une version salée existe toujours. Elle est préparée avec du blé noir et accompagne les viandes et les sauces traditionnelles.

12 | Mouclade charentaise

Comme son nom l’indique, la mouclade est réalisée à base de moules. Elle trouve son origine dans la ville de Saintes. La mouclade était alors uniquement réalisée avec des moules de bouchot, des échalotes, du beurre des Charentes, des jaunes d’œuf, de l’ail, un bouquet garni, de la crème fraîche et du pineau des Charentes. La mouclade est relevée avec du safran ou du curry. À l’époque, le port de La Rochelle était l’un des principaux à commercer avec l’Orient. Les bateaux revenaient alors chargés d’épices.

De nombreuses régions ont repris cette recette ou l’ont modifiée. On parle désormais aussi de mouclade bretonne ou sétoise.

13 | Pissaladière

La pissaladière est une spécialité culinaire niçoise. Son histoire est liée à celle du « pissalat », une purée de poissons salés, qui a d’ailleurs donné son nom à la spécialité. Cette purée est fabriquée à base de poutine, une sorte d’alevin de sardines et d’anchois. La pissaladière est aussi liée à la recette génoise datant du XVe siècle. La « piscialandrea », première version de la pizza italienne. Mais contrairement à la pissaladière, elle comporte des tomates et de l’ail.

La pissaladière est essentiellement confectionnée avec des produits locaux. Elle est composée d’une pâte à pain, d’oignons, d’olives, d’anchois et d’huile d’olive. Cette pizza niçoise se déguste en entrée, tiède ou froide, selon les préférences de chacun.

14 | Tarte normande

La tarte normande est un symbole de la gastronomie normande. Cette tarte aux pommes est préparée à partir d’une pâte brisée. Elle est composée d’une garniture à base d’œufs, de crème et de sucre. Les puristes y ajoutent également un soupçon de calvados, d’eau-de-vie de cidre ou de poiré. L’ensemble de la garniture est dissimulé sous une couche de tranches de pommes.

Il est difficile de trouver un créateur ou une belle histoire à cette recette. Une chose est sûre, la densité de pommiers sur les terres normandes a nécessairement contribué à sa popularité.

15 | Confit de canard

Pour nous Français, le confit de canard, c’est le Sud-Ouest. Mais c’est faux, le confit de canard est une préparation ainsi qu’une technique de conservation qui date de l’antiquité. Le but était de préserver la chair du canard dans sa graisse pour mettre un terme à la pénurie alimentaire. À l’époque, la viande était cuite et conservée grâce au sel ajouté, puis recouvert de graisse. L’air ne pouvait pas passer. Ainsi aucun micro-organisme ne pouvait se développer. Cette méthode permettait de conserver la viande pendant plusieurs mois. Cette recette fonctionne également très bien avec de l’oie, mais aussi du porc.

Ce voyage vous a plu ? Si c'est le cas nous vous proposerons de nouvelles spécialités dans un nouvel article pour vous faire découvrir notre beau "patrimoine culinaire" !