Nous raffolons des approximations et de la créativité de nos chères têtes blondes ! Ils nous régalent à chaque examen de leurs divagations certainement dues au stress, nous ne voyons pas d’autres explications. Si cela n’optimise pas la note du devoir, ces perles ont le mérite de rendre le travail des correcteurs moins laborieux. Donc, grand merci !
La philo dans tous ses états
Sur le sujet « le bonheur est-il affaire de raison ? », ce lycéen inspiré nous révèle son secret de zénitude :
« Je suis heureux quand j’écoute Jul en mangeant une entrecôte ».
Les ressources en citations sont infinies, puisque cet autre élève affirme avec à propos et justesse :
« Comme le dit Baloo dans Aladdin, il en faut peu pour être heureux ».
Disney et Spinoza, même combat ! Et si la bible nous indique que le bonheur est la richesse des pauvres d’esprit, ce bachelier potentiel nous nuance cette vérité en nous précisant que « ce n’est pas une raison pour se faire lobotomiser ».
Nuisance nocturne
« Le bonheur est dans la paix ! » : l’argument de ce candidat se tient, la démonstration quant à elle un peu moins : « si mes voisins ne me laissent pas la paix la nuit parce qu’ils font la fête, il est juste que j’aille leur dire de baisser le son de leur sono. Et s’ils ne veulent pas, il est juste, pour avoir la paix, que j’aille la baisser moi-même ». Ce pragmatisme de voisinage ne peut pas nuire à la réflexion.
Bricolage
Le commentaire de texte est un autre exercice de style dans lequel beaucoup excellent. Celui concernant Levi-Strauss sur le bricolage fut une source d’inspiration pour ce lycéen qui cite son héros débrouillard MacGyver : « il se sort de situations grâce à des objets qu’il avait gardé sur lui « au cas où », par exemple un trombone pour ouvrir une serrure ». D’autres vont plus loin dans la réflexion en posant ce constat : « le problème, à force de dire « ça peut toujours servir », on accumule, on accumule et on sait plus où ranger les choses ». Nous agréons pleinement à ce précepte ménager.
Jasmine et Aladdin (encore !) à la genèse de la pensée
Pour illustrer leur propos sur l’art de tomber amoureux, certains détiennent la solution définitive : « L’art de Disney nous apprend comment la Bête tombe amoureux de la Belle, ou Aladdin avec Jasmine ». Sur la thématique « nature et liberté », d’autres sont carrément intarissables : « Quand je tonds la pelouse, par exemple, je n’ai pas l’impression d’être libre, car on m’oblige à le faire, même si ça me fait un peu d’argent de poche. Je gagne un peu d’argent, mais pas la liberté, même si, avec cet argent je peux faire ce que je veux. Mais pas assez pour être vraiment libre, il faudrait que je gagne beaucoup plus. C’est peut-être pour ça qu’on monte une boîte de paysagiste par exemple ». Élémentaire, non ?
Momie et Papy
Deux citations qui resteront cultes durant l’épreuve d’histoire : « les Égyptiens transformaient les morts en momies pour les garder vivants » et « les papyrus sont des surnoms que l'on donne aux vieillards de Russie ». C’est l’évidence même.
Liberté chérie
En conclusion, revenons à la philo avec cette pensée clairvoyante : « si je dis « je refuse de prendre ce sujet de philosophie » au surveillant qui me le donne, c’est que je suis libre de ne pas faire ce bac de philo parce que j’en ai pas envie. Mais je suis raisonnable, alors je le fais. Mais je perds ma liberté ». Une démonstration sans faille !
Agnès : Bac Fureteuse
fait peau neuve et devient
